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PROJET DATABIO : MIEUX CONTRÔLER LES MAUVAISES HERBES GRÂCE À L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE EN GRANDES CULTURES BIOLOGIQUES

L’entreprise Agri-Fusion a amorcé un projet d’envergure, nommée DataBIO, avec l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) et l’entreprise Agrisoft afin de combler un besoin d’expertise dans le traitement de l’information et l’analyse d’un grand volume de données. Présentement, près de 3 000 hectares sont dédiés à la production végétale biologique au sein de l’entreprise. Plusieurs données concernant les opérations culturales sont générées à partir de différentes sources sans que leur potentiel ne puisse être pleinement exploité. L’automatisation de la collecte de données et le traitement de ces dernières permettra ultimement d’optimiser le suivi des opérations à la ferme, d’aider à la prise de décision et de produire des registres. Un projet pilote est en cours à la ferme Agri-Fusion, dans lequel une base de données structurée et normalisée a été élaborée afin de permettre le traitement statistique des variables utiles à l’aide à la décision et ce, à l’échelle du champ pour la période de 2010 à 202. Ces variables ont été identifiées par une recension de la littérature et consultation d’experts. L’analyse des données permettra de déterminer les variables ayant le plus de poids sur le contrôle des mauvaises herbes. Toutefois, certaines variables, bien qu’elles aient un impact reconnu sur les rendements agricoles, ne font pas l’objet d’un suivi systématique en entreprise agricole. Il en résulte un risque d’erreur sur le diagnostic des causes ayant influencé les rendements et ainsi, une prise de décision non optimale. Selon Evert et al. (2017), les pertes de rendement occasionnées par les mauvaises herbes, estimées à 32 %, sont supérieures à celles causées par les insectes (18 %) et les maladies (15 %). En production biologique de grandes cultures, le contrôle des mauvaises herbes est reconnu comme étant déterminant sur la productivité des cultures, en plus de représenter des coûts importants de main-d’oeuvre et d’utilisation de la machinerie. La répression des mauvaises herbes se fait généralement de façon mécanique et doit être réalisée à l’intérieur d’une plage temporelle souvent très courte. En effet, les équipements spécialisés peuvent être utilisés à des stades précis de la culture principale et des mauvaises herbes et dans des conditions climatiques permettant le passage de la machinerie. Cette problématique a été soulignée par les représentants d’Agri-Fusion puisque des rendements optimaux ne peuvent être obtenus dans certains champs en raison d’une prolifération excessive de mauvaises herbes pouvant mener jusqu’à l’abandon de la culture. Ce projet vise à introduire les variables reliées au suivi des mauvaises herbes dans la base de données, afin de considérer cette variable déterminante dans la productivité des grandes cultures biologiques. Le recours au ML et à l’IA permettra de prioriser les interventions de contrôle des mauvaises herbes en fonction des stades de la culture et des prévisions météorologiques.

Philippe La Roche-Audette

Recherche & Développement / TI
Agri-Fusion

Contribution du CRIBIQ

300 000 $


Partenaires

Industriels participants :

Agri-Fusion 2000

Agrisoft Inc.

IRPQ :

Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA)